PROFANATIONS FORMELLES - Un commissariat de Alessandro Gallicchio
Alessandro Gallicchio est docteur en histoire de l'art contemporain (Universités Paris-Sorbonne/Florence/Bonn) et commissaire d'exposition indépendant. Il est enseignant à l'Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi, à l'ESAG Penninghen et à l'EMCA.
A l'occasion de la YIA Art Fair #07, Alessandro Gallicchio propose une exposition collective avec Chiara Bettazzi, Carlo Colli, Carine Klonowski, Pierre-Pol Lecouturier, Muriel Leray, Rachel Morellet, Nicolas Ramel et Sébastien Vonier.
Profanations formelles
Giorgio Agamben, dans son recueil de textes publié en 20051, fait l'éloge de la profanation pour exalter la force d'un acte qui touche au sacré pour s'en libérer. Ce processus de neutralisation ouvre une voie intéressante aux dépassements des principes de canonisation et à la création de nouveaux usages du lexique artistique. Dans le cadre de cette exposition, l'application de ce concept implique une remise en question du formalisme muséifié et un nouveau positionnement. Le projet vise donc à réunir des jeunes artistes liés par une sensibilité aux pratiques de la réduction et qui, à travers des langages divers, essayent de se (ré)approprier des formes minimales pour les dépasser – tout en gardant une fascination pour cette esthétique. En privilégiant une approche polyphonique, la thématique sera abordée à partir de plusieurs points de vue : des déplacements des phénomènes visibles aux retranscriptions formelles, en passant par le questionnement du statut des images et par l'expérience de la soustraction. Voir Giorgio Agamben, Profanations (2005), Paris, Editions Payot & Rivages, 2005.
Profanazioni formali
Giorgio Agamben, nella sua raccolta di saggi pubblicata nel 2005, elogia la profanazione per esaltare un atto che investe il sacro per liberarsene. Tale processo di neutralizzazione apre una prospettiva interessante per il sorpassamento dei principi di canonizzazione e per la creazione di nuovi usi del lessico artistico. In questa circostanza, l'applicazione di tale concetto in arte implica una remise en question del formalismo museificato e un nuovo posizionamento. La mostra intende dunque riunire un gruppo di giovani artisti legati dalla sensibilità nei confronti delle pratiche della riduzione che, attraverso linguaggi diversi, cercano di (ri)appropriarsi delle forme minimali per andare oltre – pur confermando il loro fascino nei confronti di queste estetiche. Privilegiando un approccio polifonico, la tematica sarà affrontata da più punti di vista: dalla trasposizione dei fenomeni visibili alle trascrizioni formali, passando per l'analisi dello statuto delle immagini e l'esperienza della sottrazione. Voir Giorgio Agamben, Profanations (2005), Paris, Editions Payot & Rivages, 2005.
Pierre-Pol Lecouturier et Chiara Bettazzi stimulent une interaction d'ordre cognitif entre l'objet et le spectateur à travers des jeux de lumière et l'apparition d'images presque imperceptibles. Carine Klonowski e Carlo Colli "chatouillent" les lignes rigoureuses de l'art géométrique pour leur donner du volume et du dynamisme alors que Rachel Morellet et Nicolas Ramel utilisent ce langage pour transcrire d'une manière apparemment neutre des données subjectives. Muriel Leray et Sébastien Vonier, enfin, réalisent des œuvres qui s'inscrivent dans l'expérience sensible en explorant les différentes possibilités de la soustraction.
www.yia-artfair.com
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